Roger VOITURIN

Bonjour à tous.

Je suis un ancien, mais vraiment ancien, du château des Mesnuls. En effet, je suis entré
au centre en 1948 t pour en ressortir en 1953.

Mon parcours de vie a été mouvementé. Je suis né le 9 novembre 1934 dans le Loiret.

A l'âge de 6 ans, nous étions en pleine guerre mondiale, et au cours d'un bombardement,
j'ai reçu des éclats d'obus entre 2 vertèbres. J'ai manqué d'être paralysé. Ma grand-mère qui
était ce jour-là près de moi, est décédée. Je garde donc un triste souvenir de ces événements.

A l'âge de 13 ans, le sort s'acharne encore sur moi : j'attrape le virus de la poliomyélite !
Elle provoque la paralysie de mes 2 jambes et une scoliose. Néanmoins, je marche sans
appareillage, mais avec une canne maintenant.

Mais mon infortune continue : ma mère attrape le tétanos et décède alors que je viens
d'avoir 13 ans ! Une véritable tragédie pour moi qui perd vient de perdre ce que l'on a
de plus précieux au monde : une maman. Si l'on ajoute que je n'ai pas connu mon père
décédé quand j'avais 6 mois, vous comprendrez que ma vie a bien été mouvementée !
Et je ne parle pas d'autres afflictions, dont je ne peux parléer ici, liées à notre vie de couple.

Au centre, j'étais dans la section « horlogerie » avec M. Domon, avec qui je suis resté
longtemps en contact. J'ai connu André Fargier, René Guittay, Dimitri Pahkonoff, Guy Richard…

Je ne me souviens plus d'anecdotes particulières de mon passage aux Mesnuls, sauf peut-être
à vous dire, si vous ne le savez pas, que les boiseries du réfectoire, volées pendant l'abandon
du château, provenaient d'Oxford ! J'ai su également que son dernier propriétaire, Jean Chrissoveloni,
qui était inhumé dans une pièce située près des cuisines, avait été transféré au cimetière des Mesnuls,
avant les travaux de restauration.

Par contre, j'en ai plus d'anecdotes à vous raconter sur l'après Mesnuls, mais elles présentent moins
d'intérêt. Sachez que je garde en moi un côté humaniste et que je n'hésite jamais à apporter mon aide
aux personnes dans le désarroi, en détresse, ou qui n'ont pas été gâtées par la vie...

Mon parcours professionnel a été un peu tourmenté. Quand je suis sorti du centre, je suis entré chez un
horloger qui m'a licencié au bout de 2 ans. Suite à ce licenciement, j'ai suivi un stage de perfectionnement
et j'ai travaillé ensuite dans une autre entreprise pendant 2 ans environ également.

Licencié à nouveau, j'ai trouvé un emploi dans une entreprise d'appareils à photos. J'y suis resté 30 ans,
et une troisième fois, je me suis retrouvé sur le carreau, donc licencié à l'âge de 52 ans.

J'ai mal pris la chose, car je considérai, sans entrer dans les détails qui ont motivé le licenciement, que j'avais
fait l'objet d'une grande injustice. Très déprimé, j'ai tenté de me suicider, mais le cours de la vie a vite repris.
J'ai fait ce qu'on appelle des petits boulots : animateur dans des grandes surfaces notamment.
Je me suis fais remarqué par la société Jardiland qui m'a proposé un contrat d'animateur dans ses différents
magasins situé dans un périmètre de 150 km. Je suis resté en poste 10 ans.
Cette grande société se restructurant, j'ai fait l'objet une nouvelle fois d'un licenciement.
Ma carrière professionnelle s'est arrêtée à ce moment.

Depuis bien longtemps maintenant, je suis en retraite et habite Jallans dans une maison que j'ai achetée.

Sur le plan familial, je suis marié. Mon épouse s'appelle Dolorès. Nous avons eu ensemble 3 enfants qui nous
ont donné 4 petits enfants. Nous sommes également arrière grand-parents

Pour ceux qui souhaiteraient m'écrire, voici mon adresse :
Roger Voiturin – 21 rue des Bordes – 28200 Jallans
Mon numéro de téléphone est le 02 37 45 20 33

Je suis encore réfractaire aux nouvelles technologies de communication, notamment internet.
Il est peut-être temps que je m'y mette...

décembre 2015