Raymond VILLARD

Raymond est décédé dans la plus grande indifférence. Nous avons réussi à le savoir par l'intermédiaire
de sa commune. Néanmoins, nous laissons sa présentation en l'état.

Bonjour les mesnuliens.

Raymond Villard vous salut bien. Depuis plus de cinquante années maintenant, renouer des liens avec
des anciens camarades m’émeut énormément.
Je suis né le 23 aout 1941 en pleine guerre, à Paris 18 ème.
J'ai contracté en 1946, à l'âge de 5 ans, la poliomyélite touchant le membre inférieur gauche et le rachis.
J'ai porté un corset jusqu'à l'âge de 12 ans. Je suis rentré au château des Mesnuls le 10 octobre 1956
pour y être soigné et apprendre un métier (horlogerie).
Le 28 mai 1957,  je rentre à l’hôpital Foch pour me faire opérer par le docteur Padovani et son assistant
le docteur Rainaud.
La première intervention après redressage de la colonne vertébrale qui était de 10 cm.
Le but de son intervention était de remuscler le coté de la gibose. Elle consistait à placer des tresses
de soie à plusieurs endroits reliant le bassin aux cotes.
Mon voisin de chambre était Ferdinand Gauvry. Tous les matins, les infirmières me retournait sur le ventre,
me sanglait les chevilles, le bassin et les épaules de façon à rester en position initiale.
Malheureusement, en jouant aux cartes avec Ferdinand, les cartes sont tombées par terre pour attirer la femme
de ménage afin de lui attraper les cheveux
, mais suite à un faux mouvement, j'ai ressenti un claquage sur le coté droit.
Alerte des infirmières ! Mademoiselle Dorolin, chef de l'aile Nord et madame Brachet, responsable de l'étage
ont vite averti le docteur
Rainaud qui est arrivé en catastrophe et ma passé un sacré savon.
L'intervention c'est retrouvée caduque.
15 jours après, j'ai subit une arthrodèse.
Je suis sorti de l’hôpital Foch en mai 1958 pour retourner aux Mesnuls
3 mois plus tard.
J'ai continué mon apprentissage jusqu'au 13 mai 1961 avec ce brave Pierre Domon qui était le professeur d'horlogerie.
Monsieur Jean Muriel, sous directeur du centre, très proche de nous, avait des relations avec des entreprises ou
des établissements de divers corps de métier. Il m'a ainsi permis d'entrer le 15 mai 1961  aux Taximètres.
J'y suis resté jusqu'au 15 juin 1962.  Le 18 juin 1962, je rentre chez Gaeger jusqu'au 27 aout 1965.
Le 1 er septembre 1965, je rentre à MTI.
Le  6 avril 1966 je me marie et le 21 mars 1967, on a eut une fille, Fabienne. Hélas , je suis licencié de MTI.
En novembre 1966 je rentre à la place Clichy aux établissements CERF toujours dans la mécanique de
haute précision. J'y reste jusqu’à avril 1967.
Je retourne à l’hôpital Foch pour complications et rejets des greffons de l'intervention 10 ans auparavant
qui va me laisser des séquelles irréversibles.

Du 21 septembre au 20 novembre 1970 le docteur Rainaud me fait une ablation de la greffe vertébrale
afin de préparer la peau qui était devenue une peau de tambour
, afin de préparer une futur greffe par la suite.
Après quelques boîtes d'intérim, je me suis retrouvé à reprendre les manivelles (tourneur, fraiseur, rectifieur)
pour être ajusteur outilleur.
De janvier 1973 (avec une interruption en janvier 1975 pour retourner à Foch), ou là je retrouve un bon vieux
copain Gérard
Smeets (un ancien des Mesnuls) ,qui lui s'est fait opérer de la même intervention.
Dans un premier temps il s'agissait d'une opération pour retirer les derniers ossements de la greffe vertébrale.
et de rallonger le corps. Mon pied avait un poids de 15 kgs et à la jambe gauche, un ressort à boudin avec
à la tête une minerve avec plusieurs kilos ce qui faisait un tire pousse.
Ne voyant aucun résultat, après plusieurs jours,
la minerve a été retirée pour être remplacée par un halo avec 4 vis enfoncées dans la boite crânienne.
Ce qui permettait d'obtenir un résultat plus rapide mais hélas ce n'était pas la bonne solution.
Il refit un plâtre pour redresser la colonne vertébrale. Le plâtre était muni de 2 vérins des chaque cô et
au bout de 15 jours 3 semaines tout était revenu presque à la normale.
Le 16 avril 1975 avec une nouvelle arthrodèse D8/L5 par tuteur de harrintong.
Pendant 2 mois avec Gérard à Berck sur mer, là c'était le pied, malgré une note de Foch demandant d'éviter de nous
mettre ensemble afin d'éviter trop de pagaille.
Ceci n'a pas duré étant donné notre sagesse.
On nous emmenait parfois au resto. Au début octobre nous avons réintégrés l’hôpital Foch et c'est là que nous avons été
vraiment séparés. Gérard était à l'aile nord et moi à l'aile ouest.
Rééducation pendant près de 2 mois avec la mise
au plan incliné.
Je suis rentré chez moi le 2 décembre 1975 à Coupvray 77.
Du 20 février 1976 jusqu'au 27 février 1976, retour à Foch pour déplatrage. J'ai repris le travail d'ajusteur outilleur
aux établissements
Vannier à Claye Soully en 1977.
En 1987, j'ai eu un problème cardiaque qui ma emmené à un arrêt définitif de travail. Depuis, je suis en retraite.

Au niveau familial, divorce en 1970. ayant perdu mes droits paternels, je ne voyais plus ma fille, mais je la filmais
à son insu.
J'ai pu la retrouver en 2001 après la naissance de son 4 ème garçon.
Tout allait bien entre nous jusqu'au 30 Aout 2004 où elle est décédée d'un arrêt cardiaque à 37 ans,
laissant 4 garçons.
C'est là que des problèmes de gorge sont arrivés. J'ai eu une tumeur au larynx.
Je suis rentré à l'institut Gustave Roussy de Villejuif. J'ai subi une trachéotomie avec complications.
J
'ai
donc passer par des rayons et radiothérapie à la clinique Saint Faron de Meaux.
Il y a eut une surdose de rayons qui ma fait perdre les sens olfactifs. Depuis, j'ai toujours à ce jour une canule
dans la gorge.
Une infirmière vient chaque jour pour des soins. Heureusement, j'ai une aide ménagère toute les semaines.
Hélas, je ne pourrai jamais allé à vos réunions, sorties, voyages.
J'ai un aspirateur pour désencombrer très souvent la gorge.

Si vous voulez me contacter par mail j'en serai très content.
A vous lire.

Voici mon adresse mail : raymond.villard@orange.fr

Janvier 2014

Raymond nous a quittés en juillet 2014... sept mois après avoir rejoint notre communauté



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2244 - Maurice Bouziguet


2226 - A l'hôpital Foch en 1975 avec mon camarade Gérard Smeets

2227 - A Berck en 1975

2228 - Noël en 1958

2229 - mai 1975

2230 - Avec Annick en juin 1975


2231 - A Berck en août 1975


2232 - A Berck en 1975


2233 - Hôpital Foch en 1975

2234 - Gérard Smeet, mon camarade de chambre à l'hôpital Foch en 1975

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2246 - avec Michèle

2247 - Gérard Maiget

2248 - Les mexicains en mars 1961

2249 - Les Mesnuls en 1959

2250 - interne


2251 en 1975

2252 - Gérard Diméo

2253 - Gérard Smeets en 1975

2254 - Gérard Smeets, sa mère, Roalnde et une standardiste

2255 - à Berck en 1975

2256 - en 1975

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2258  Hôpital Foch à  Suresnes
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Le mot du président

Nous venons d’apprendre le décès de notre ancien compagnon mesnulien Raymond VILLARD, survenu en juillet dernier.
L’information nous a été communiquée par la mairie d’ESBLY (77) que nous remercions.

Raymond était très proche de quelques-uns d’entre nous.
Concernant ceux qui l’auraient « moins » connu, il est recommandé de se rendre sur notre site afin de voir ou revoir
le déroulement de sa vie, portée à notre connaissance lors de la «présentation » qu’il a réalisée lorsqu’il a rejoint
les mesnuliens.
En relisant ces lignes, non sans une émotion certaine, nous nous rendrons compte que, parfois, l’existence a été ou est
particulièrement difficile pour beaucoup trop de mesnuliens, et, Raymond faisait partie de ces personnes ayant payé un
lourd tribu à la vie, et ceci sur tous les plans.

Nous n’avons pas de détail concernant son décès, mais, nous savons qu’il avait de grands et graves problèmes de santé.
Raymond allait avoir 73 ans. Il a fréquenté le Château des Mesnuls de 1956 à 1961

Les anciens mesnuliens qui ont côtoyé Raymond, qui ont partagé les mêmes cours, les mêmes loisirs, et, tout ce qui a fait
du séjour au Château des Mesnuls un moment de vie inoubliable, ont sûrement gardé un souvenir vivace de ce camarade.
Encore un mesnulien qui nous quitte prématurément.

Une fois de plus, l’A.A.C.M. permet à une personne de ne pas disparaître dans un complet anonymat.
Raymond restera dans notre souvenir collectif.

Au nom de l’A.A.C.M. nous présentons à tous les proches de Raymond, nos sincères condoléances.

Pour le bureau de l’A.A.C.M
Le Président, Gabriel JULLIEN